Cimetière de l'église Saint-Pascal-Baylon

22 Novembre 2007

Le ciel était gris, mais il ne pleuvait pas, cela reflétait le sentiments de bien des gens assemblés dans le petit cimetière de Westmount pour l'enterrement de Pédro.

C'était surtout des jeunes de l'école privés qu'il fréquentait et parmi eux, une jeune fille aux airs communs. Elle portait une courte robe à crinoline noire, bien entendu, et un voile cachait son visage. Elle pleurait sur l'épaule d'un des étudiants, mais le temps vint où il partit et la jeune fille resta seule avec un bouquet de rose noire dans le mains.

Akira était rester à l'écart des autres étudiant. Il était maintenant tout seul et détestait au moins la majorité des jeunes de cette école. Il était maquiller de simple ligne noir sous les yeux et portait un complet cravate noir ajusté, avec une chemise de la même couleur. Il était encore sous le choque, il venait presque tout juste de se réveiller d'un étrange coma et il avait encore du mal à comprendre tout ce qui c'était passé. Quand la majorité des gens furent partit, il regarda la jeune femme avant d'approcher. Il soupira doucement, des larmes roulant sur ses joues. Il sortit son violon de son étuit et ferma les yeux avant de jouer une douce mélodie qu'il avait composer en l'honneur de son ami. C'était sa façon à lui de leur faire honneur, même si selon lui c'était bien peu pour ce que le jeune colombien avait pour lui.

Espéranza s'approcha de l'étudiant lorsqu'il eu fini, des grandes traces de mascara marquaient ses joues.

- Tu es Akira n'est-ce pas? Pédro m'a souvent parlé de son ami japonais...

Le jeune asiatique regarda fixement la pierre tombale, ses larmes ne s'arrêtant pas de couler. Il se demandait même comment il faisait pour arriver encore à produire des larmes entre le peu de nourriture qu'il avait avaler et la tonne de larmes qu'il avait pleuré. Il ravala un peu sa peine avant de s'essuyer les yeux avec sa manche, bien qu'une fois sèche elles prirent pas beaucoup de temps pour devenir de nouveau humide. Il hocha faiblement la tête en levant les yeux vers la colombienne.

- C'est... Je ne passe pas vraiment innaperçu de toute façon.

Sans vraiment plus d'explication, Espéranza lui fit un gros calin et continue de pleurer sur sa poitrine. Elle se tourna la tête et regarda dans le vide. Elle lui dit doucement, comme dans un chuchottement.

- Il... il mé manque tellement. Je suis vénue au Québec pourr vivrre avéc lui comme une vrrai famille et il mé quitte aussi. Il avait pas lé drroit. Il avait pas lé drroit de m'abandonnerr comme ça.

Espéranza se laissa aller de plus belle. Les roses tombèrent sur le sol.

Il la regarda en clignant des yeux pendant quelques secondes. Il ne s'attendait pas du tout à ça venant de cette jeune étrangère. Il soupira doucement avant de passer doucement des bras autour d'elle pour la serrer contre lui et lui flatter le dos tranquillement. Il ne pouvait nier qu'un peu de réconfort lui ferait du bien aussi. Il se mordit la lèvre en essayant de contenir le ras de marée de larmes qui lui piquaient les yeux mais il déclara forfait voyant que ses efforts étaient innutile. Il appuya son front sur l'épaules de la colombienne se laissant finallement aller.

- Il me manque aussi... Il aurait du... faire plus attention...

Ses mains se mirent à trembler alors qu'il se mordit la langue assez fort pour se faire saigner. Il ne devait pas penser à ça, pas ici, pas devant cette jeune femme. Mais des images de cette scène horrible refire surface alors qu'il commençait à trembler comme une feuille.

Dire que les chutes Niagara étaient là aurait été un euphémisme. Mais lorsque le torrent mourru, Espéranza décolla enfin. Elle n'avait pas l'air gênée de ce qu'elle avait fait à un pur étranger. Pour l'instant, il était le seul lien restant avec son passé humain.

Elle ramassa les fleurs et alla les porter sur la tombe. Elle lui tourna le dos pendant qu'elle continuait à lui parler.

- Dés fois, j'ai l'impression qu'il est toujourrs avec moi, qu'il mé parrle... Il y a tellement dés gens qui né trrouvent pas la paix dans la morrt. J'aimérrais tant l'aider...

- C'ést gentil d'avoirr composerr une chanson pourr lui. J'aurrai du y penserr aussi, il me démandait toujourrs dé chanterr avec loui...

- Mérrci...

Le jeune artiste se calma un peu et la regarda un moment avant de s'essuyer de nouveau les yeux. Il soupira et passa lentement ses doigts sur son violon avant de le ranger dans son étuit. Il sourit faiblement et se redressa avant de soupirer de nouveau. Il baissa un peu la tête pour regarder le sol de longues secondes en écoutant la colombienne parler. Il leva ensuite les yeux au ciel avant de les fermer et lui répondre doucement en prenant une grande inspiration.

- Oui... j'ai aussi l'impression qu'il est tout près... avec Mic... Et ce n'est pas la peine de me remercier. Pedro et Michaël étaient tout ce que j'avais ici. C'est la moindre des choses que je leur rende hommage. Ils le méritent bien tous les deux pour tout ce qu'ils ont pu faire pour moi. Et je sais que Pedro aimait beaucoup m'écouter jouer. Il avait... une bonne oreille.

Il soupira encore une fois en baissant la tête, cachant son visage derrière ses cheveux.

Espéranza sécha ses dernières larmes et se tourna vers Akira en lui faisant un sourire triste.

- Akirra... C'est comme si jé té connaissais déjà. Tou étais un dés plous prroche amis dé mon frère. Tou... tou véux bien parrler avéc moi? J'ai bésoin dé mé rapprrocher dé sa mémoire. J'ai sais que c'ést doulourreux, mais ... cétte tristesse mé donne la forrce dé continouer. Jé té souis, tou veux bien?

Espéranza attendis sagement la réponse d'Akira, les yeux fixés sur son violon.

Le japonais la regarda un moment avant de baisser les yeux vers la pierre tombale de son ami. Il n'était pas sur que c'était une bonne idée. Il était encore sous le choque et ce encore plus que cette jeune femme ne pouvait le penser. Si elle savait ce qu'il avait vu... Elle le prendrait probablement pour un cinglé. Il resta silencieux un moment avant de soupirer doucement. Mais peut-être que ça pourrait lui faire un peu de bien. Il garda un moment de silence avant de soupirer et hocher la tête lentement.

- Oui daccord... Tu lui ressemble beaucoup d'une certaine manière tu sais.

Il releva la tête pour lui sourire faiblement et se retourner pour sortir du cimetière. Il tremblait encore un peu mais ça, il n'y pouvait vraiment rien.

À quelques rues de là, Espéranza pointa un petit café espagnol et invita Arika a y entrer. L'endroit était pratiquement désert. Le propriétaire sympathique leurs offrirent à boire.

La jeune fille s'installa dans un des gros fauteuil jaune alors que quelques vieilles personnes les regardaient en marmonant à l'autre bout de la piêce.

- Akirra... Pédrro était mon dérrnier frérre. Lé reste dé ma famille est allé rejoindrre Dieu. Mais pas Pédrro. J'aimais mon frèrre et sa mémoirre mé fais souffrir. Là ou il est, il né trouvéra jamais la paix.

Espéranza regarda dans un vide quelques secondes.

- J'aimérais finir son oeuvre... car jé n'ai plous rien et jé né souis plous pérsonne. Jé... jé né sais pas si je souis assez forrte pour continouer, mais jé loui dois bien ça...

Akira entra à la suite d'Espéranza et alla s'assoir en face d'elle. Il ne porta pas vraiment attention aux vielles personnes, il se doutait bien de ce qu'ils devaient dire de toute façon. Ils devaient parler de leur look ou encore du fait qu'il avait l'air trop féminin mais ça il n'y pouvait pas grand chose. Il se croisa les jambes, gardant la tête basse. Il écoutait la jeune femme, ne sachant pas trop quoi lui dire. Les souvenir de la mort de son ami était encore bien frais dans sa mémoire et il n'avait pas du tout de mal à croire qu'il ne reposerait pas en paix après une mort aussi... horrible. Il se passa une main dans le visage. Ses tremblaient beaucoup et il essayait tant bien que mal de rester le plus normal possible. Il sourit faiblement, un sourire presque invisible.

- Tu as l'air bien forte... je suis sur que tu y arriveras. Je fais possible pour continuer moi même. Je n'ai plus grand chose non plus tu sais... en plus je viens de perdre mon groupe... en tout cas la moitier...

Sa lèvre se reit à trembler légèrement et il pencha la tête pour cacher ses yeux derrièere ses cheveux. Il essayait de ne pas se remettre à pleurer.

Espéranza pris la main d'Akira dans la sienne. Elle était une personne très physique et si Akira était mal à l'aise, la jeune fille fit le geste de façon tout à fait naturel.

- Si si, Le grroupe était sa fierrté... il mé racontait que toute lés filles adorraient voirr vos spéctacles. Il pensait qué d'ici un an ou dos, vous aurriez votrre prémier album. Moi, jé vous ai jamais vou en spétacle. Il m'a dit que tou était magnifique avec tes costumes. Jé pense... jé pense qu'il t'agaçait beaucoup parrce qué tou aimes les garrçons et qu'il régrrette de pas t'avoirr dit que tou était un vrrai... "chum"?

Elle se doutait bien qu'Akira serait touchée par ses paroles. Tout était vrai et la jeune selenim le regardait avec des yeux perçant.
Elle "rêvait" de Pédro parfois, il avait l'air si heureux et si confu à la fois.

- Akirra? tou veux bien êtrre mon ami? Jé té connais à trravers la mémoirre de Pédrro, mais j'ai oune âme d'arrtiste aussi et j'aimerrais parrtager mes chansons avéc quelqu'un de confiance.

Le japonais laissa la jeune femme lui prendre la main, il savait que ce n'etait nullement pour lui faire des avances. De toute facon c'etait sur qu'une des premiere, sinon la permiere, chose que Pedro devait lui avoir dit c'etait qu'il etait gay. Il savait que le colombien n'aimait pas du tout ca et il respectait son choix. Il ne put s'empecher de se remettre a pleurer aux paroles de la selenim mais il se depecha d'essuyer ses yeux pour ne pas que son maquillage ne coule trop. Il finit par se reprendre apres quelques minutes a rien dire et il lui sourit faiblement en hochant la tete.

- Oui... On avait commencer a ramasser l'argent et tout... Je ne sais pas trop quoi faire avec maintenant je dois dire. Je sais qu'il m'aimait bien, sinon il ne m'aurait pas cotoyer vu que j'aime les garcon justement... mais... c'est quand bien de l'entendre de ta bouche.

Il soupira lourdement en ravalant sa peine et ses peurs. Il fixa ses yeux dans ceux d'Esperanza pendant quelques secondes avant d'hocher lentement la tete.

- Oui biensur. Je n'ai plus personne ici non plus tu sais alors... j'imagine qu'on peut bien s'aider un peu. J'ai beaucoup de chanson a partager aussi, il y en a pleins que je voulais montrer a Pedro et Michael pour avoir leur avis...

Il sourit faiblement, n'etant pas capable d'en faire plus. Il etait tellement triste et perdu maintenant sans ses deux compagnons. Il ne savait plus quoi faire et il n,avait plus le gout de grand chose. Mais si au moins il avait quelqu'un avec qui partager sa musique c'etait deja ca de gagner.

- Tu joues d'un instrument?

Espérenza sourit à son nouvel ami et sécha ce qui restait de ses propres larmes. C'était très enfantin comme demande, mais c'était comme ça qu'elle pensait. La vie était simple avec la Colombienne.

- Tou es trrès gentil Akirra et mainténant qu'on est amis, jé vais t'aider dou mieux qué jé peux. Jé l'oreille mousicale, en fait j'ai ça dans lé sang, alors tou peux mé montrrér tout cé qué tou veux.

- Tu joues d'un instrument?

- Si si, jé joue dé la harpe, dé la guitarre sèche, dé la b.. dé la "baisse" et jé chante trrés bien. hihi tant qué cé en Espagnol natouréllement!

- Mais jé n'ai rien dou tout... pas dé harpe, pas dé guitarre. Tout est resté dans mon pays. J'ai honte dé dire ça, mais jé vais prrendrre lés choses dé Pédrro. Jé né pense pas qu'il m'en veuilles non?

Akira lui sourit faiblement en secouant lentement la tête. C'était évident que Pédro ne lui en voudrait pas, il serait même content que ses affaires servent à sa soeur. Il avait un très grand esprit de famille. Il soupira doucement et alla s'acheter une pâtisserie et un jus d'orange après avoir fait signe d'attendre à Esperanza. Il revint s'assoir à sa place par la suite et prit une bouchée qu'il avala avant de lui répondre.

- Biensur que non ça ne lui dérrangerait pas. Je suis sur qu'il serait content que ses affaires te soient utile plutôt qu'ils prennent la poussière ou soient donné à d'autre.

Il lui sourit doucement avant de prend une autre bouchée et quelques gorgée de jus.

- Tu joues beaucoup d'instrument toi aussi c'est cool ça. Moi je joue du piano, du violon et de la guitar sèche ou électrique. Je chante aussi mais ce n'est pas vraiment un instrument. Ça fait combien de temps que tu es arrivé ici?

Alors qu'Akira était parti se chercher ses trucs, la jeune fille sorti un crayon de son sac et commença à faire des petits dessins sur sa napkins. Elle sourit à l'adolescent lorsqu'il revint.

- oui oui c'est "coule"! Toute la famille a été initée trrès jeune à la mousique. Mon pérre y tenait beaucoup. Il voulait que nous soyons une famille coultivée.

Une ombre passa sur le regard de la jeune femme et elle ratura le dernier dessin qu'elle venait de faire.

- Ça né fait pas longtemps qué jé souis ici... Jé souis vénu pour vivrre avec mon pèrre et mon frrère et... et... tou sais... aujourd'houi on est lé 9? alors ça férra 4 mois bientôt. Dirre qué jé né parrlais prresque pas frrançais à cette époque. Toi aussi tu es un étrranger ici. Est-ce que ta famille té manque?

Il lui sourit faiblement et hocha lentement la tête. Ce n'était pas une histoire bien joyeuse que la colombiene venait de lui raconter. Il comprenait douleur qu'elle pouvait vivre. Sa famille à lui était bien vivante mais il s'en ennuyait déja terriblement alors il n'osait pas imaginer s'il ne pourrait plus les voir jamais combien il serait triste. Déja que Pedro lui manquaient affreusement et ça ne faisait pas longtemps qu'ils n'étaient plus de se monde. Il regarda un peu ses dessins et soupira doucement.

- Je vois... mon père m'a payer des cours de piano quand j'avais environ six ans. Ensuite il m'a fait prendre des cours de violon et le reste à suivit. C'était la seule chose dans laquelle j'était on à part l'école alors... Et oui ils me manquent vraiment beaucoup. Je suis pas mal tout seul ici aussi sans Pedro et Michael. Mais là je suis là alors tu n'es plus toute seule.

Il lui sourit faiblement en regardant encore une fois ses dessins.

- Tu dessines bien. Moi tout ce que j'arrive à dessiner c'est de petit chibi laid.

Espérenza sourit faiblement à son tour.

- Merrci. Mais jé né savais pas dessiner. Tou sais, cé né qué dé l'inspiration. C'est ma Mouse qui mé souffle lé courrage dé dessiné. Avant jé n'étais qu'oune fille orrdinairre. Mainténant j'exsiste et j'existe pas en même temps, c'ést téllément étrrange.

Espérenza s'approche un peu d'Akira et lui parle plus bas.

- Il y a quelqué sémaines, j'ai rrencontrré des fantômes pirre qué moi. Ils errent dans lé roue dé Montrréal et essaient dé sé faire voirr tout en réstant invisible. Jé lé aime beaucoup. la plouparrt sont fous et n'on pas la chance d'avoirr autant dé choses qué toi et moi.

- J'aimérais qué la mousique soit pour tout lé monde et fasse vibrrer lé gens. Qué tou soit riche ou pauvrre, un homme d'affairre ou oun meurtrrier. Plous tu es au borrd dou gouffrre, plous tou peux té donner dans la mousique. Tou né crois pas?

Akira la regarda en clignant des yeux. En tout cas s'il etait devenu fou au moins il etait heureux de ne pas etre le seul a voir des trucs etrange un peu partout. Il lui sourit, ne se moquant pas d'elle. Il ne pourrait pas le faire de toute facon, il n'etait vraiment pas mieux. Ca le fit se sentir un peu moins seul au monde. Il hocha lentement la tete en soupirant doucement.

- Oui c'est vrai... c'est surrement pour ca que j'ai autant de talent. Ca ne va pas fort c'est temps ci et disons que j'ai vecu pleins de choses triste et souvent bizarre alors ca aide mon inspiration. Mais je veux faire carriere dans la musique pour partager un peu mon talent. Peut-etre appaiser quelques personnes et en faire sourire d'autre. Ce n'est peut-etre pas ca qui va apporter la paix dans le monde ou peu importe, mais c'est une petite facon de contribuer au bonheur de tout le monde quand meme. Ben... sauf peut-etre pour ceux qui n'aime pas mon style mais bon. Quand je joue de la musique, ca fait juste du bien. Ca enleve un gros poids. C'est drole quand meme...

Espéranza bu une gorgée de son brevage et se rendit compte que sa tasse était vide. Elle se recroquevilla sur son banc et sourit bêtement à Akira.

- Oui c'est drrôle, mais si tou peux trrouver la paix, c'est tout cé qui compte.

La jeune fille regarda sa tasse dans l'espoir que celle-ci se remplisse à nouveau.

- J'aimérrais té montrrer mes trrois maisons. La prrémièrre éest toute pétite et conforrtable. Elle playt beaucoup à tout lé monde et j'ai oune place avéc dés biscuits.

- La deuxième est infinie, mais elle ést un peux loin d'ici. C'est celle qué j'ai préférais, mainténant j'ai suis nostalgique en la régardant. Elle mé rappelle dés soeurs qué j'ai perdou.

- Ma derrnièrre maison est pléine dé fantômes. Ils né font pas attention à toi si tou né les régardent pas. Mais ils veulent tout lé temps sé fairre rrégarrder. C'est imporrtant d'avoir sa place dans lé monde et ils cherrchent déséspérrément à la trrouver. Jé pense qué c'ést cette maison qué jé prréfèrre.

Espéranza regarda sa tasse vide et fit une étrange moue

- Tou veux vénir chez moi?

Le jeune homme regarda la tasse de sa nouvelle amie et vida la sienne qui était pratiquement vide. Il leva les yeux vers Espéranza alors qu'elle commença à lui parler de ses trois maison. Il cligna un peu des yeux se demandant un instant ou elle voulait en venir, mais il en vint rapidement à la conclusion qu'Espéranza était juste étrange et assez spécial, peut-être comme lui si elle voyait des choses qu'elle ne devrait pas voir. Il lui sourit faiblement, depuis quelques temps sourire était devenu une corvée pour lui mais bon, il s'efforçait tout de même de le faire.

- Oui ok... de toute faôn... je n'ai pas grand endroit ou aller. Ni rien à faire de ma journée. Je te suis quand tu veux.

Il se mit à jouer avec une de ses bagues, ça faisait un moment qu'ils était cloitré dans ce petit café et il avait une grande envie de s'allumer une cigarette pour faire passer son stress.

Espérenza hocha la tête un grand coup, déposa plusieurs pièces de monaie sur la table et se leva.

- Humm jé t'améne... à ma place prréférrée! Oune des fantômes à oune guitarre, alorrs j'éspérre bien qué tou va mé montrrer cé que tou sais fairre. Tant pis pour lé biscouits, tou engraissérra oune autrre fois!

Espérenza poka Akira dans le ventre et sorti du Café.

- Akirra? Moi j'aime bien marrcher, mais jé sais que ma maison ést trrès loin. Prroche dé la Rrivièrre-des-Prrairries. Jé pense que tou prréférrérais y aller en automobile

La jeune fille lui fit un beau sourire.

- J'ai hâte que tou rrencontrre mes fantômes.