Fiche de personnage - Aïon d'Hyperborée

par Aïon Mer 19 Mar - 10:35

Nom : Aïon d'Hyperborée
Nom du simulacre : Nathan Sinclair
Ka dominant : Lune
Race : Nephilim
Âge : Environ 10 500 ans
Âge du simulacre : 24 ans
Ennemis : Arcane mineur de l'Epée et du Bâton ; Arcane Majeur du Diable, du Mat et les fondateurs du Pape. L'Arcane Sans-Nom semble aussi l'avoir pris pour cible depuis les Arthuriades.
Alliés : Maison-Dieu (Adopté), l'Ermite (ex-Adopté), la Coupe (dette), Iscariote.
Métier : Caméraman journaliste pour une chaîne de télévision régionale du Québec. Nathan vient tout juste de terminer son stage d’admission.

Altérations au pentacle : Soeur de Ka Séparée (Amour perdu) ; proximité avec la Lune Noire ; sensibilité à l'Orichalque.
Époques d'incarnations : L'Involution Angélique - début des Guerres Elémentaires ; Fin des Guerres Elémentaires ; Compacts Secrets ; Début des Arthuriades - La Révélation.
Stase : Poignard en os et en métal grossièrement taillé datant des Compacts Secrets.
Métamorphe : Serpent
Sciences occultes pratiquées : Deuxième Cercle de la Kabbale ; a quelques réminiscences de ses notions de Magie.
Ka favorable : Eau
Ka défavorable : Feu

Qualités : Aïon est l’un des anciens Kaïm, un survivant de la Chute et qui, par conséquent, a vu et vécu beaucoup de choses. Il a tiré de sa longue expérience une sagesse et une prudence couplée à une détermination et un courage qui l’ont aidé à surmonter les âges de l’humanité. Autant il réfléchit posément avant d’agir, autant une fois sa décision prise, il devient fonceur et ne laisse rien l’arrêter. Son sang froid lui permet de voir la vie comme un jeu – c’en est presque un, quand on a traversé 10 000 ans en voyant tout ce qu’il est possible de voir. Pour ça, certains de ses Frères le considèrent comme irresponsable.
L’Onirim est à la fois solidaire et solitaire. Solidaire dans le sens où il sait que tous les Immortels doivent œuvrer ensemble pour trouver l’Agharta et qu’ils doivent s’échanger toute leur Sapience ; solitaire parce qu’il préfère faire cavalier seul, vivre indépendamment et totalement libre. Il est un Adopté réputé au sein de la Maison-Dieu et a un rôle très actif au sein de la communauté Nephilim, mais garde visiblement des séquelles de son Stellaire de l’Ermite en évitant de se fondre trop profondément dans la foule.
Même s’il n’est par conséquent pas facilement abordable, Aïon sait distinguer ses alliés de ses amis. Une fois la confiance de quelqu’un acquise, il devient l’ami et le confident idéal sans pour autant tout rapporter à la quête de l’Illumination. Il faut à cela ajouter le fait qu’il a tendance à se méfier de toutes les personnes qui tentent de l’aborder pendant un long moment, souvenir de trahisons anciennes et qui lui ont coûté cher. Ce qui nous amène à ses ennemis et, de fait, à ses défauts.

Défauts : Même si Aïon n’est pas un Nephilim impulsif, il manque parfois de tact et de patience, et a acquis la manie de narguer tous ceux qu’il considère comme ses ennemis – à savoir certains Immortels et les humains en général. Ce petit défaut l’a amené à ses faire trahir et attaqué plusieurs fois, le rendant aujourd’hui proche de la paranoïa quand il s’agit de faire confiance à un Immortel. Les humains, n’en parlez même pas…
En effet, Aïon voue une haine sans mesure envers le peuple mortel, exception faite pour les Bohémiens. Il n’a en fait jamais réussi à les voir autrement que des cobayes qui ont pris la grosse tête suite à leur incroyable coup de chance face aux Kaïm. Pour lui, les hommes sont immatures, ignorants, inutiles et indignes de tant de pouvoir. Sa place dans la Maison-Dieu lui permet de justifier cette haine, qu’il traduit par des siècles de dévotion, de services et de sacrifices rendus à son Arcane Majeur. Il est parfois considéré comme fanatique, du fait de vivre complètement seul et d’avoir une place active au sein des Nephilim – en particulier des Kabbalistes et des chrétiens – mais Aïon préfère voir ça comme de la liberté. Il fait ce qu’il veut, où il veut quand il veut.
En conséquence de quoi, autant le Nephilim est capable d’empathie en ce qui concerne certains secrets sociaux, autant quand il a décidé d’une action au sein au sein du Monde Occulte, personne n’est capable de lui faire entendre raison. C’est dans ces moments qu’il se rapproche le plus de la Lune Noire et qu’il manque de se faire totalement saper par elle. Si son Pentacle est toujours Pentacle à l’heure actuelle, c’est surtout une question de chance.
Enfin à défaut d'être fier, Aïon, sans être orgueilleux à l'extrême, a tendance à souvent flatter son ego. Il prend soin de la réputation qu'il commence enfin à se créer et fait même tut pour la développer. C'est cette fierté surdéveloppée qui est sans doute à la cause de sa soif de liberté et de solitude.

Apparence physique : Nathan Sinclair était un original : n’importe quoi pourvu qu’il soit le seul à le faire, aussi bien physiquement que mentalement. Il avait donc un look assez marginal quand Aïon en a pris possession, en France. Le Nephilim l’a complété par son fanatisme : habits exclusivement noirs, avec en particulier son éternelle longue veste de cuir, crucifix accrochés à son cou, ses bracelets ou sa ceinture, couteaux cachés dans une de ses bottes, une poche et ses manches. Il porte aussi constamment deux revolvers argentés derrière la ceinture, véritable admirateur des armes à feu.
Nathan était de taille moyenne. Pas petit, mais paraissait plutôt jeune pour son âge. Il se servait de son teint hâlé, ses grand yeux marrons charmeurs et ses cheveux bruns plus vraiment courts à bon escient, mais était maigre comme un coton-tige. Il porte dans le dos plusieurs cicatrices étranges, d’origine inconnu et qu’Aïon n’a jamais réussi à comprendre. De toute manière, l’incarnation du Nephilim a profondément le corps de son simulacre.
Bien sûr, de manière à dissimuler son identité le plus longtemps possible, Aïon a préféré commencer par occulter son odeur puis sa peau. Mais le reste a rapidement pris la suite. Ce qu’il reste de Nathan n’a maintenant plus aucune odeur, lui donnant l’air d’une illusion malgré le peu de chaleur corporelle qu’il dégage encore. Sa peau froide est d’une douceur inhumaine, au véritable sens du terme. Ses mains sont les moins touchées par le Métamorphe de Serpent d’Aïon, bien que s’atrophiant de plus en plus. En revanche, ses yeux dérivant sur le rouge vif sont traversé d’une ostentatoire pupille verticale, toujours vive. Enfin, même s’il fait des efforts pour tenter de garder une voix normale, il n’est pas rare, lorsqu’il est énervé ou nerveux, de l’entendre accentuer les « S » de manière exagérée. Cela mis à part, le corps fusionné de Nathan et Aïon a la particularité de dégager une aura étrange, à la fois attirante et intrigante.
Les initiés qui ont le bon œil n’ont donc pas beaucoup de mal à le repérer.

Histoire :

Chapitre 1 : Naissance et déchéance

L’histoire d’Aïon remonte aux temps antédiluviens, à l’époque florissante de l’Atlantide, mille ans avant la Chute, l’ascension des hommes et l’incarnation des Kaïm. Aussi, comme toute histoire qui mérite d’être racontée, elle est dépendante de celle d’un autre Kaïm : Astrée. Sa Sœur de Ka et compagne.

Tout commença au cœur d’un Nexus incroyablement puissant non loin d’Hyperborée. Tellement puissant d’ailleurs qu’il ne donna pas naissance à un, mais bien à deux Kaïm : Aïon et Astrée d’Hyperborée. Dès le début de leur existence, ils furent recueilli par Uruz, un Kaïm des plus solidaires qui leur apprit à manier et évoluer dans les Champs Magiques. Etant apparus lors de l’Involution Angélique, Uruz ne tarda pas à emmener ses deux élèves à la chasse aux DraKaon. Le lien unissant Aïon à Astrée était si fort qu’il dédoublait presque leurs forces, prolongeant leur chasse jusqu’en actuelle Asie. Ce fut une rencontre particulièrement brutale avec les Malodred (les Immortels de la région), qui marqua un terme à leur activité de chasseur. Les trois Kaïm retournèrent en Hyperborée, où Uruz rejoignit le Sentier d’Or et où Aïon et Astrée se penchèrent sur une étude sur les courants Lunaires – mal vus par leurs Frères à l’époque – tout en se découvrant un nouveau sentiment transcendant tous les autres : celui de la Fulgurance Amoureuse. Ce furent les plus beaux siècles d’Aïon.

À peu près cent ans avant la Chute, Aïon et Astrée portèrent leurs recherches sur le Sentier d’Or. Hélas, Uruz quitta le projet peu après, dégoûté de la condition des humains. Une dispute éclata entre les deux Amoureux et leur mentor. Celui-ci finit par quitter Hyperborée pour se rendre dans les Jardins de Prométhée à Madagascar. Ils ne le revirent jamais. A vrai dire, il est même fort possible que c’est lui qui ait amené ce dernier à venir en Atlantide peu après…

Ce fut dix ans avant l’Orichalka que Prométhée et ses fidèles revinrent en Atlantide avec la ferme intention de préparer la révolte humaine. Aïon n’était pas là quand ça arriva ; il ne croisa même jamais Prométhée. Le premier signe de la Révolution qu’il perçut fut la naissance d’une nouvelle étoile : la météore d’Orichalque. Ce fut lorsqu’elle s’écrasa au Mexique que tout bascula.

Aïon et Astrée parvinrent à rester ensemble, mais durent quitter rapidement Hyperborée déjà sous le contrôle des Mystères. Ils s’incarnèrent dans deux humains rescapés du Sentier d’Or pour survivre à l’Orichalque et se fondre dans la foule. Même s’ils avaient l’intention de n’y rester que temporairement, ils n’en ressortirent pas de sitôt. Avant même d’avoir eu le temps de rejoindre les côtés européennes, Aïon et Astrée durent se redécouvrirent : nouveaux corps, nouvelles sensation, nouveaux noms – Nephilim – et pouvoirs limités. Alors que l’attirance d’Aïon envers la Lune l’avait rendu Onirim, les connaissances et l’intelligence d’Astrée la transformèrent en Eolim. Hélas, le premier groupement d’Eolim qu’ils rencontrèrent les expulsèrent après avoir découvert le Ka dominant d’Aïon – il ne faut pas oublier que à ce moment-là, les Onirim étaient encore plus mal vu que de nos jours. Il leur fallut un an avant de mettre la main sur une tribu d’Onirim qui acceptèrent à contrecoeur la présence d'Astrée en raison de la Fulgurance. Ce fut malheureusement à ce moment qu’ils rejoignirent les luttes fratricides des Guerres Elémentaires. Immortels contre humains. Immortels contre Immortels. Onirim contre Pyrim, Hydrim, Faerim, et… Eolim.

Évidemment, il ne fallut pas longtemps à Astrée pour se sentir étrangère à tout cela. Elle quitta Aïon au bout de quelque jours, lors d’une nuit où il ne s’y attendait pas après lui avoir gravé un pedentif qu’il a aujourd’hui hélas perdu : un croissant de lune dont l’un des bouts se métamorphosait un espèce de tornade. L’union de l’Air et la Lune. La promesse qu’un jour ils se retrouveraient, quand leur nature le leur permettraient. Aïon tomba ensuite dans une dépression aussi grande que l’est la Fulgurance. Son premier simulacre ne fut pas long feu, après quoi un Mystère l’enferma dans une grossière jarre qui devint sa première stase. Commença son premier repos en prison.

Son premier calvaire.

(Suite au prochain post ^^)

par Iz Mer 19 Mar - 14:08

Oui, bien sûr. Je n'ai pas encore fait ce topic parce qu'il ne se montrait pas nécessaire, cependant, on t'attendra et je ne toucherai pas à ton compte. ^^

Tu sembles bien connaître l'univers de Nephilim, c'est bien d'avoir des joueurs qui connaissent un peu! Smile

*ne vous inquiétez pas ceux qui connaissent pas, c'est bien aussi!*

EDIT: Si c'est possible de juste 'répondre' au sujet pour me signaler quand tu auras fini de composer, ça serait super ^^

par Aïon Lun 31 Mar - 10:58

Chapitre 2 : La Recherche

Après des siècles de désespoir, d’incompréhension, de frustration, puis de colère et de rage à l’intérieur de cette vulgaire poterie qui passait d’humains en humains qui ne se doutaient jamais de l’importance de la jarre qu’ils possédaient, il fallut un coup de chance à Aïon pour que sa Stase restât un long moment à proximité d’un Champ magique de Lune. Suffisamment pour se remplir et expulser le Nephilim qu’elle contenait et le forcer à s’incarner à l’intérieur du premier commerçant qu’il croisa. Une fois le premier choc physique passé, Aïon n’hésita pas à se mettre en route.

Il s’empara de plusieurs chevaux et quitta la région Libyenne où il se trouvait pour remonter toute l’Egypte. Son but était simple : retrouver Astrée le plus vite possible. Au gré des diverses rencontres qu’il fit au long de cette période d’incarnation, il comprit rapidement que les Guerres Elémentaires n’étaient pas finies, mais qu’elles touchaient à leur fin tant tout le monde était las de se battre depuis plusieurs siècles. Pour sa part, Aïon ne s’en servait que comme prétexte pour décharger sa haine. Les seuls qu’il épargna furent les Eolim.

Il parvint ensuite en Mésopotamie, puis en Asie, où il rencontra de nouveau les Malodred, devenus les Shen. Sa recherche d’Astrée s’étendit sur plusieurs incarnations durant lesquelles il ne se fixa presque nulle part. Il parcourut presque toute l’Europe d’Est en Ouest, traversa la mer Baltique avant de tomber sur d’anciens Hyperboréens qui, comme lui, avaient décidé de rejoindre leur cité d’antan pour diverses raisons. Il les suivit vers le Nord, ne découvrit rien.

La caravane revint en Europe pour rejoindre les luttes fratricides, par pur acquis de conscience. Frustré par son échec, Aïon laissa sa haine le consumer presque entièrement et manqua de peu de devenir Selenim. Le Grand Compromis fut signé cent cinquante ans plus tard. Aïon rejoignit les sociétés humaines mais se fit visiblement remarquer par un Mystère rebelle – du moins il suppose, il ne vit jamais cet homme –, qui lui déroba sa Stase et parvint nul ne sait comment à la vider magiquement. Aïon, impuissant, fut aspiré hors de son enveloppe charnelle pour un second séjour en Stase.

Chapitre 3 : la Fin des Compacts

C’est en Mer Egée qu’à peine cent ans plus tard, un groupement de Nephilim remarqua la Stase et décida de libérer Aïon, qui avait profité de son séjour en prison pour se calmer partiellement de la rage qui l’avait animé lors de sa vie précédente. Cette fois, sous l’influence des sept Nephilim qui l’avaient sauvés, sa colère fut entièrement tournée vers les humains, responsables de son obligation charnelle. Mieux que ça : l’influence extraordinaire de ses amis couplée aux idées ambitieuses d’Aïon et à une chance incroyable leur permirent d’établir un Compact des plus fulgurants à travers l’Histoire Invisible – il est souvent appelé Compact d’Aïon, même si l’Onirim n’y a tenu qu’un rôle secondaire. Tous les huit, ils formèrent le Panthéon Egéen, qui allait donner vie aux autres faux Dieux grecs. Ensemble, et grâce à un rituel aujourd’hui oublié, les offrandes et les prières que leurs fidèles leurs adressaient leur permirent de nourrir directement leur Pentacle, leur permettant de vivre sans sortir de leur Temple. Ayant pris le nom du Dieu Aither, Aïon passa près de trois siècles sans sortir de son Palais dédié, comme figé dans le temps. Ce fut à l’enlèvement d’Hélène, l’élève de l’un de ses Frères par un autre Immortel, que les choses changèrent. Tous les faux Dieux grecs déclanchèrent une bataille qui se transforma en véritable guerre. Pire : cette guerre transcenda même les frontières du monde profane, contraignant tous les hommes de la Mer Egée à se lancer dans la bataille aux côtés de leur divinité jusqu’aux portes de Troie. Hélas, même après la victoire de la guerre, les forces des deux camps étaient trop épuisées pour faire perdurer le Compact. Aïon fuit en Egypte, où tout semblait se dérouler.

Plusieurs centaines d’années se déroulèrent sans grand événement majeur. Aïon parvint à entrer chez les scribes des Pharaons, apprit à manier la Magie sous forme humaine pour pouvoir se défendre, transféra les Terres Rares de sa Stase à l'intérieur d'un poignard artisanal – la jarre commençait à tomber en morceaux –, mais concentra surtout ses recherches sur Astrée. Une fois certains qu’elle était encore vivante – il rencontra un Faerim qui disait en avoir entendu parler – il redoubla d’efforts avec la ferme intention de retrouver son amour. Il n’en eut cependant jamais l’occasion, car ce fut à ce moment que survint l’ascension d’Akhenaton.

Le Pharaon alla même jusqu’à faire appel à Aïon et de nombreux autres Nephilim pour fonder les vingt-deux Lames des Arcanes Majeurs. L’Onirim manqua d’être désigné comme Prince du Pape suite au Compact en Mer Egée, mais, préférant sa liberté aux responsabilités, il laissa sa place au Roi de l’Orage, un de ses Frères ayant participé à leur dernier Compact. Aïon tint donc la place de scribe personnel aux côtés d’Akhenaton, l’une des places qui devinrent les plus célèbres au court de l’Histoire Invisible. Hélas, il fallut qu’elle le soit dans les deux camps… Un soir alors qu’il traînait dans la bibliothèque d’Akhet-Aton, un groupe de Mystères envahit la salle pour emmener le Nephilim dans leur QG. Une courte bataille s’ensuivit, durant laquelle Aïon fut « légèrement » blessé par un glaive d’Orichalque. Il perdit connaissance au moment même où un inconnu surgissait des rayons de la bibliothèque pour s’attaquer aux guerriers Mystes.

Aïon se réveilla chez lui, en plein cœur d’Akhet-Aton, guéris partiellement de sa blessure d’Orichalque qui l’avait tout de même considérablement affaibli. Ce qui l’inquiétait davantage, c’était l’identité de l’Immortel qui l’avait sauvé. C’était un Selenim.

Il s’appelait Uruz.

Son ancien mentor l’accueillit pendant une journée et lui expliqua la situation. Après la révolte des hommes, l’Orichalque l’avait blessé. Il avait été contraint de sacrifier son Pentacle à la Lune Noire pour pouvoir survivre et avait pris le corps d’un disciple de Prométhée. Il parcourait les âges avec ce simulacre et continuait maintenant à se mêler de la vie des Immortels et des initiés, comme c’était le cas à ce moment. Sans faire démonstration de la moindre émotion, Uruz déclara à Aïon que les Mystères avaient corrompu un proche d’Akhenaton : Horemhed, et que ses soldats ne tarderaient pas à prendre d’assaut son palais pour s’emparer des Lames. Il l’expédia ensuite de chez lui et disparut dans la nuit. À ce jour, ce fut la dernière fois qu’Aïon eut des nouvelles de son mentor. Et il n’avait rien su faire.

L’Onirim revint au palais du Pharaon et le mit en garde. Il l’aida à rassembler tous le peuple Immortel de la région et les Bohémiens, et quand vint l’assaut Myste, tous s’échappèrent de l’Egypte. Aïon fut une fois de plus blessé lors des batailles. En outre, il avait encore une fois perdu tout ce qu’il venait d’acquérir, et venait de reperdre la trace d’Uruz. L’Arcane Majeur de l’Ermite le reconnut juste avant qu’il ne prenne sa décision et de dépêcha de le compter parmi ses rangs. Après quoi Aïon partit en exil, seul dans le monde profane, puis au cœur des Akasha.

Il vécut à peine six ans dans les mondes parallèles. Il apprit à s’y déplacer, à y utiliser la Magie, à en dessiner les cartes, à se mêler à leurs habitants, mais ne retrouva aucune trace d’Astrée ni même de la fameuse Agartha que tout le monde semblait déterminé à trouver. Il resta seul pendant six ans jusqu’à ce que son simulacre périsse d’une mystérieuse maladie. Incapable de regagner sa Stase, il plongea en Narcose pendant quelques mois. Un coup de chance fit passer un Arcane Mineur à proximité. Leur Ka Soleil trop puissant empêcha Aïon de s’incarner, mais il profita de la Porte Akashique pour plonger une fois de plus dans sa Stase. Il y resta pendant 1500 ans.

Chapitre 4 : De retour

Ce fut un Faerim du nom de Merlin qui força Aïon à sortir de son sommeil millénaire. Lui offrant un simulacre de choix en la personne du prince celte Ban de Benoïc, Merlin, alors Prince de la Force, l’incita à rejoindre la quête de protection du Graal aux côtés d’Arthur. Désorienté et encore désespéré, Aïon accepta la proposition et rejoint la Table Ronde.

Après le couronnement du simulacre de Ban, Aïon fut contraint de se marier et de procréer avec son humaine de femme. Si cette pratique le dégoûta au début tant il pensait à Astrée, il finit par ne plus y faire attention et réussit à se fondre parfaitement dans le monde profane. Toujours sous la tutelle de Merlin et de l’Hydrim Karadoc, Aïon apprit à développer son Pentacle et, surtout, se fit enseigner presque tout l’art de la Kabbale, dont il devint vite Maître. Il quitta l’Arcane Majeur de l’Ermite dès son incarnation suivante, dans le corps du chevalier Tristan, et participa activement à la défense du Graal face aux hordes de Templiers. Aïon refusa tout d’abord de quitter sa mentalité celte pour le mouvement chrétien, ce qui lui valut quelques avertissements de la part de Guenièvre – il resta païen durant ses trois premières incarnations. Néanmoins, après la disparition d’Arthur, Aïon se romanisa peu à peu et devint un fervent partisan de la Chrétienté. Sa rencontre avec son ami Iscariote, Kabbaliste qui apporta Jésus aux Arcanes mineurs, y joua bien sûr un grand rôle. Il alla jusqu’à déménager en Italie - à Rome puis à Venise – et rejoindre l’Arcane Majeur de la Maison-Dieu, en compagnie de son ami Iscariote. A la mort de celui-ci, il suivit un groupe de bâtisseurs de cathédrales qui m’emmenèrent jusqu’à Grenade – il aida aux plans de l’Alhambra – et il resta en Espagne moins de deux cent ans en compagnie d’autres Kabbalistes avec qui il échangea pas mal d’informations. Son mépris envers les humains se traduisit par des années de dévotion envers la Maison-Dieu, qui lui confia des missions de plus en plus dangereuses. L’une d’elles l’amena à s’incarner dans le corps d’un Mystère. Les collègues de ce dernier n‘apprécièrent apparemment pas trop, puisqu’ils l’enfermèrent et entreprirent de chercher et détruire sa Stase. Une chance que des Rose+Croix infiltrés le découvrirent et le relâchèrent, après s’être assurés qu’il payerait sa dette un jour. Après cet événement, Aïon remonta en France. C’était le début de la Révélation.

Bien sûr, il ne fallut pas longtemps pour le Québec se fasse connaître du monde occulte. Mais un grand rassemblement d’Immortels en un même lieu, ça inquiète le Maison-Dieu. Et ça intéresse Aïon. L’Onirim se porta volontaire pour garder un œil sur les Nephilim, Selenim et nouveaux Ar-Kaïm qui jugeraient utiles de faire de l’esbroufe dans le Nouveau Monde. Ici, au Canada, Aïon espère bien finir son existence de Déchu. À la fois en gagnant les grandes sphères de son Arcane Majeur et de la Kabbale qu’il maîtrise de mieux en mieux, mais aussi religieusement et en retrouvant enfin les deux Immortels qui continuent de régir sa vie : son mentor Uruz et sa sœur et amour Astrée. Il sait que c’est par eux que viendra la dernière ligne droite vers son Illumination.

L’Agartha.

(Bon désolé si c'est trop long, mais l'histoire d'Aïon est longue et j'y peux rien ^^" Faut jamais lancer un écrivain sur le sujet de Nephilim... C'est bon sinon ?)

par Iz Mar 1 Avr - 11:57

Bon voilà, après lecture faite, je tiens à garder mon point, comme j'ai spécifié en MP.

Tu as tellement d'incarnation et pas assez d'ennemis qui vont avec, eng eneral je suggère une ou deux incarnation avant la Révélation (sans compter l'Atlantide, bien sûr), et je trouve que ça sera très difficile de garder un personnage de la sorte en vie.

Ensuite, il est fort probable qu'après tant d'années d'incarnations il soit déjà très proche de l'Agartha et j'ai peur de laisser ce personnage entre les mains de quelqu'un qui connait trop bien le jeu. Surtout considérant que les autres joueurs ont une connaissance de Nephilim qui se limite à ce que j'ai mis dans l'histoire et dans les règles. Je n'ai rien contre ton personnage, mais j'aimerais savoir comment tu comptes le développer et ce que tu veux faire avec. Je vais sûrement devoir rajuster le tir, et il faut que je le sache d'avance.

Il ne faudrait pas se ramasser avec 6 membres dont un admin, un PNJ et un gros bill XD

Sans rancune, j'espère

Note: Moi aussi quand je me lance à écrire l'histoire d'un personnage c'est plutôt long, mais pour le forum je réduis au minimum.

par Aïon Mar 1 Avr - 12:45

Loin de moi l'idée de jouer les grosbills :p Malgré son âge avancé, si Aïon est toujours incarné, c'est justement parce qu'il n'en connait pas assez. C'était le but de sa création de le faire interagir avec d'autres personnages pour tisser des liens et échanger des informations (bref, évoluer, sans quoi le jeu ne sert à rien). A vrai dire, en plus de son parcourt magique, je comptais surtout jouer sur la recherche d'Astrée et Uruz (et pourquoi pas un moyen vain de le ramener en Nephilim ^^ Roh, je rigole), ses préjugés avec les profanes qui risquent de changer et, surtout, sur sa proximité avec la Lune Noire. D'où sa distance avec l'Agartha que je tiens à garder.

J'ai prévu de raccourcir l'histoire, mais comme signalé dans mon MP, ça ne sera pas pour tout de suite. A votre convenance, grand Admin.

par Iz Mar 1 Avr - 15:01

D'accord, ca me va.

Pas besoin de changer l'histoire, sauf si tu y tiens vraiment, mais je te valide.

Bienvenue parmi nous ^^

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